Le SIBO...

Gaz à tous les étages!

 

Le SIBO, ne l’est pas tant que ça. Sous cet acronyme flatteur, se cache un réel déséquilibre depuis peu reconnu par la médecine et qui touche de nombreuses personnes. Le “Small Intestine Bacterial Overgrowth” est une prolifération bactérienne anormale dans la zone de l’intestin grêle, la première partie de l’intestin située à la sortie de l’estomac. Cette zone est le siège de nos assimilations et de par ce fait en théorie assez aseptique, les bactéries devant nous permettre de nous nourrir. C’est à cet endroit que les nutriments passent la barrière intestinale pour pénétrer le milieu intérieur et regagner les cellules et organes. Les bactéries sont davantage cantonnées au gros intestin situé après le grêle où elles se nourrissent d’un bol alimentaire simplifié et notamment des fibres dont notre organisme ne sait que faire. A cet endroit, nous absorbons surtout de l’eau.

Les gaz produits dans le gros intestin encore appelé côlon sont tout à fait naturels, les bactéries produisant de par leur activité du méthane et de l’hydrogène notamment. Ces gaz sont évacués sous forme de flatulences tout au long de la journée.

Mais que se passe t’il en cas de SIBO, c’est-à-dire de développement de cette flore microbienne dans l’intestin grêle. Les bactéries présentes à cet endroit ne sont pas chez elles. Elles reçoivent des rations alimentaires peu dégradées. Leur activité à cet endroit provoque une production de gaz anormale tant par sa quantité (dans le cas de SIBO grave) que par l’endroit où ce gaz se trouve. Cet hydrogène, sulfure d’hydrogène ou méthane provoque une sensation de ballonnement désagréable très rapidement après les prises alimentaires (quelques minutes) donnant aux personnes le sentiment d’avoir un ventre “de femme enceinte”.

Les symptômes d’un SIBO sont nombreux et si vous en cumulez 3 ou 4, il est très possible que vous en soyez atteint(e). Ballonnements, diarrhée ou constipation ou alternance des deux, fatigue après les repas ou chronique, brouillard mental, brûlures d’estomac, des éructations (rots), douleurs abdominales, douleurs articulaires sont les symptômes les plus courants. Ces symptômes sont d’autant plus révélateurs s’ils se révèlent plus prégnants après la prise de probiotiques par exemple ou que la constipation s’aggrave alors même que vous mangez plus de fibres. C’est aussi vrai si les symptômes apparaissent après la prise d’antibiotiques ou de médicaments appelés IPP (inhibiteur de pompe à proton) qui déséquilibrent soit directement la population bactérienne soit l’acidité de l’estomac. En tous les cas, si vous connaissez ces manifestations désagréables, il serait utile de tester la présence ou l’absence du SIBO. Certains laboratoires et centres hospitaliers proposent ce genre d’examen et ceux-ci sont remboursés par la Sécurité Sociale. En soufflant dans un tube, vous exhalez des gaz qui seront analysés ensuite. Une présence anormale de méthane, d’hydrogène ou de sulfure d’hydrogène (ou des trois ou des deux) révèlera la présence d’une activité bactérienne anormale. A cette issue, les traitements naturels sont possibles et un rééquilibrage alimentaire est à envisager. Dans tous les cas, il faudra s’armer de patience et de persévérance!Le