L'alimentation anti-inflammatoire

L’inflammation est un mécanisme de défense naturel et salvateur de l’organisme. Elle intervient alors qu’un agent pathogène essaie de pénétrer notre milieu intérieur ou que des tissus lésés méritent d’être soignés. Augmentation du volume sanguin impliquant rougeurs et douleurs sont les symptômes classiques de l’inflammation aiguë. 

Lorsque notre hygiène de vie est inadaptée, ce n’est pas cette inflammation qui pose problème. Il existe un autre type d’inflammation autrement plus dommageable mais qui paradoxalement ne présente aucun symptôme flagrant, du moins dans les premiers temps : l’inflammation sourde…

C’est donc une inflammation subclinique, c’est-à-dire qu’elle passe sous les radars des examens médicaux traditionnels. Pas de modification de la CRP et pas de douleur…Elle est donc difficilement décelable sans compter que les symptômes apparaissent progressivement sur plusieurs années. Cette inflammation sourde est responsable cependant de bon nombre de maladies dégénératives, de problèmes digestifs et de douleurs articulaires soit disant “liées à l’âge”.

De nos jours, de par nos modes de vie, 90% des gens sont en inflammation  chronique car le stress (qui génère le cortisol pro inflammatoire), la malbouffe, les pollutions diverses sont le terreau fertile favorisant son apparition.

Outre la gestion du stress et l’exercice physique qui vont grandement améliorer cet état de fait, l’alimentation joue un rôle considérable dans la lutte contre cette inflammation.

Cette dernière est causée par une alimentation qui, globalement, génère beaucoup de déchets. Une métaphore triviale consiste à comparer notre corps à une chaudière à bois. Si la chaudière est correctement réglée (bon apport d’oxygène, bonne évacuation des fumées), et que le bois utilisé est de bonne qualité, le feu est sans fumée et génère peu de dépôt de suie. C’est pareil pour votre corps. Si vous vous oxygénez, que vos organes d’élimination fonctionne correctement et que, parallèlement, votre nourriture est de qualité, alors il n’y a aucune raison pour que vous vous encrassiez et que votre corps soit obligé de rentrer en inflammation. 

La nourriture anti-inflammatoire fait la part belle aux légumes  qui doivent composer les trois quarts de votre assiette. Ces derniers sont alcalinisants et viennent apporter des fibres importantes pour favoriser le transit et ainsi évacuer les déchets propices à l’inflammation.

Il est important également de favoriser les aliments à indice glycémique bas. Les fibres incluses dans les céréales complètes ralentissent l’absorption du sucre et évitent des pics d’insuline trop élevés. Ces pics d’insuline, non seulement engendrent des appels de sucre récurrents mais favorisent également les décharges d’insuline qui est une hormone pro inflammatoire.

Pour finir sur le sujet de l’alimentation, pensez aussi à rétablir votre équilibre oméga3/oméga6. En effet, alors que nous devrions être dans un rapport de 1 pour 4, nous sommes aujourd’hui dans un rapport de un pour 20!! Les oméga 6 sont pro inflammatoires et les oméga 3 sont anti inflammatoires… Les aliments riches en oméga 3 sont  : Les poissons des mers froides, les huiles de colza, de lin et de noix. Les oméga issus des végétaux doivent passer par une transformation au niveau du foie pour être assimilables et supposent donc que ce dernier soit en bon état de fonctionnement.

Adopter une alimentation anti -inflammatoire ne résout pas tous les symptômes rapidement. Suivre un régime de ce type doit s’inscrire dans votre hygiène de vie sur le long terme au même titre que la pratique de l’exercice physique modéré et régulier.


Matthieu Libbrecht